Wake up dead man bénéficie d'un casting que nombre de productions hollywoodiennes lui envieraient.
Un prêtre bagarreur est envoyé dans une paroisse dont le monseigneur n'est pas très catholique et dont le meurtre déclenchera l'intervention d'un célèbre enquêteur.
Le rationnel Benoît Blanc entre dans les ordres : tout du moins son enquête. Le schéma est on ne peut plus classique : on nous présente les futurs suspects -cette fois avant le meurtre-, dont le narrateur, ainsi que l'ambiance des lieux, le culte de la personnalité de ce père Wicks qui sème la zizanie dans sa communauté.
Wake up dead man est une enquête sur un meurtre impossible, mais une enquête rebondissante, se dévoilant peu à peu, avec quelques flashbacks bien sentis et dont les plus de 2h20 ne trainent jamais.
La mise en scène est cependant quelque peu ennuyeuse, la trame plutôt mécanique et parfois décevante (la policière est un peu longue à la détente, une scène angulaire est doublement spoilée), mais le plaisir est présent, classique, carré, dans une double enquête tortueuse couplée à un discours qui jongle sur l'idée de la croyance, et surtout de la tolérance religieuse, et en fait sa thématique de fond.