Un couple un peu usé par le temps, une ex qui revient, un soupçon de jalousie et de doutes, et vous avez Dis-moi juste que tu m'aimes.
Le moins qu'on puisse dire c'est qu'on le voit arriver de loin et dans son intégralité, ce scénario : la femme faussement trompée, passablement naïve, qui se "venge" en trompant son mari, tombant sur un amant manipulateur. Tout est dit en quelques minutes. Point barre.
Et ce n'est pas le format téléfilm qui arrondira les angles : on dirait un épisode de ces séries que regarde tous les jours ma belle-mère. La réalisation est nonchalante, paresseuse, triste, les dialogues plombés et les dernières scènes sont catastrophiques : tellement plus charcutées que montées que j'ai du mal à croire que cela a été fait de manière intentionnelle.
C'est une histoire terriblement banale, que l'on reconnaîtra d'une façon ou d'une autre (j'avoue avoir été très troublé par certains éléments...), mais encore eut-il fallu y mettre les formes, littéralement et cinématographiquement. Ce n'est pas le virage "Liaison fatale" sur le retour, avec José Garcia en Glenn Close, qui va arranger la sinistre facture.
Et pourtant Dieu sait combien j'apprécie le cinéma de A. Le Ny et O. Sy...